Hotel des Invalides : un des plus célèbres monuments de Paris


L'hôtel des Invalides fut placé dans la plaine de Grenelle de telle sorte que la Seine constitue un miroir d'eau naturel et que les allées déjà plantées - le Cours-la-Reine et les Champs-Élysées - créent dans le lointain un paysage organisé selon les critères esthétiques du XVIIe siècle. Il entraîna dans son sillage la naissance du Faubourg-Saint-Germain, réputé par le nombre de ses beaux hôtels particuliers du XVIIIe siècle. Affectés à des ambassades, à des ministères ou à des musées, la plupart d'entre eux ont gardé leurs attraits, à l'exemple de l'hôtel Biron, devenu le musée Rodin. Dans les hôtels de Bourbon et de Lassay s'installa en 1795 l'Assemblée nationale.


Histoire

L'hôtel des Invalides compte parmi les plus célèbres monuments de Paris. Cette notoriété s'explique par la présence, dans l'église du Dôme, du tombeau de l'empereur Napoléon 1er, mais également par la beauté majestueuse d'un ensemble architectural édifié, pour l'essentiel, au cours du règne de Louis XIV. Depuis le XIXeme siècle, l'hôtel des Invalides présente en outre au public, dans l'ensemble de ses musées, l'une des plus belles, des plus anciennes et des plus nombreuses collections d'objets liés au patrimoine militaire et à l'histoire de France.
La création de l'hôtel royal des Invalides, à l'instigation de Louis XIV, constitue une grande réalisation d'un règne exceptionnel. Par la suite, l'habile politique qu'est Napoléon comprend toute l'importance de cette institution. Prolongeant le dessein du Grand Roi, Napoléon renforce la dotation de l'hôtel, consolide les privilèges de ses pensionnaires et donne aux Invalides une dimension nouvelle: celle d'un panthéon des gloires militaires. Mais, parmi ses nombreux visiteurs, combien savent que la vocation originelle des Invalides perdure au travers de l'Institution nationale des Invalides, de ses quatre-vingt-dix pensionnaires et de son complexe médico-chirurgical ultramoderne?

Architecture

Le dôme des Invalides La façade principale s'étend de part et d'autre de l'immense porche semi- circulaire de l'entrée principale gardée par les statues de Mars, dieu de la guerre et Minerve, déesse de la sagesse. L'aile nord-ouest accueille le Musée des Armées et l'immense Esplanade des Invalides dessinée par Robert de Cotte s'étend jusqu'à la Seine.
En 1670, le roi Louis XIV adopta les plans de Liberal Bruant pour la construction d'un hospice destine aux soldats invalides, autrement condamnés au vol et a la mendicité. Ce chantier, le deuxième par l'importance après celui de Versailles, débuta en 1671. L'église des soldats ouvrit en 1677. En revanche, c'est en 1706 que la consécration de l'église royale, célèbre pour son dôme doré, marqua l'achèvement des travaux.

L'aile Est fut achevée en 1674 et les premiers invalides s'y installèrent. Deux pavillons encadrent la façade ornée d'un jardin défendu par des remparts construits par Vauban sur lesquels sont alignes des canons des XVII ème et XVIII ème siècle.
C'est depuis les bords de la Seine qu'il faut découvrir l'hôtel des Invalides, assez loin pour voir le dôme de Jules Hardouin-Mansart dominer de toute sa hauteur l'austère et longue façade de Libéral Bruant. Ce point de vue permet de mesurer l'ampleur de l'édifice, la plus grande des entreprises architecturales du règne de Louis XIV à Paris, et de juger du mérite respectif des deux architectes qui s'y sont succédé.
Face à l'esplanade et bordant les fossés, un ensemble de canons semble défier le visiteur.

L'hôtel des Invalides est célèbre pour son dôme recouvert lors de sa restauration en 1989 de plus de 555 000 feuilles d'or posées par dix maîtres doreurs.
L'hôtel des Invalides initialement prévu pour accueillir deux mille résidents en hébergea jusqu'à trois mille en 1710.

Au fronton, un grand bas-relief montre le fondateur de l'hôtel, Louis XV, à cheval, vêtu à l'antique, sur un piédestal encadré de vertus assises, la Justice et la Prudence. L'inscription latine peut se traduire ainsi: "Louis le Grand, par munificence royale pour ses soldats et prévoyant dans la suite des temps, a fondé cet édifice en l'an 1675.» La figure du roi, qui fut martelée pendant la Révolution, a été rétablie par le sculpteur Pierre Cartellier en 1814-1816.

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