Notre Dame de Paris

Ce chef d’œuvre d'architecture gothique est aussi le premier édifice religieux de France

La cathédrale Notre-Dame, construite de 1160 à 1330, voit son harmonie et son unité de style gothique préservé jusqu'au XVIIe siècle. Après cette date, on ne compte plus les mutilations qu'elle subit. Au début du XIXe siècle, le succès du roman de Victor Hugo Notre-Dame de Paris suscita un engouement extraordinaire pour la cathédrale et favorisa sa renaissance. La restauration fut entreprise par l'architecte Viollet-le-Duc qui y laissa sa patte.

Des le 4eme siècle, sous l'influence de l'empereur Constantin, l'Ile de la Cité possédait sa 1ere cathédrale.
C'est bien au cœur historique de Paris que fut construite de 1160 à 1345 la cathédrale Notre-Dame à l'instigation de l'évêque Maurice de Sully. L'histoire de sa construction est jalonnée d'événements : en 1297 la canonisation du roi Louis IX sous le nom de St. Louis et en 1304 Philippe-Auguste fit le tour de la nef a cheval pour célébrer sa victoire militaire.
La révolution endommagea gravement Notre-Dame. Le peuple parisien rejetant tout ce qui avait trait à la monarchie s'attaqua à l'art sacre et détruisit une bonne partie des sculptures tant à l'intérieur qu'à l'extérieur.
Le gouvernement révolutionnaire y tint même des réunions de propagande.
En revanche, c'est Napoléon qui réintroduisit le Catholicisme au cours d'une cérémonie solennelle dans la cathédrale de nouveau consacrée.
C'est également a Notre-Dame que Napoléon se couronna lui-même empereur.
Le succès que remporta le roman "Notre-Dame de Paris" de Victor Hugo entraîna une prise de conscience quant à la nécessité de restaurer la Cathédrale. Ce n'est qu'en 1845 que Lassus et Viollet-le-Duc entreprirent sa restauration. Ce dernier devint un spécialiste du Néogothique au point que son nom devint synonyme de ce style très populaire fin XIXème siècle.
Reconnu comme un fleuron de style Gothique d'Ile de France, Notre-Dame est aujourd'hui le monument français le plus visite avec 10 millions de visiteurs en 1996.

Art Gothique
La cathédrale est la dernière des grandes églises gothiques à tribunes, héritière de la cathédrale de Saint-Denis et comparable à celles de Senlis et de Laon. Aujourd'hui, les visiteurs - plus de 12 millions par an - admirent son décor, véritable miroir de la nature, de la science et de la morale reflétant le monde tel qu'un chrétien médiéval le concevait: la sculpture polychrome, comme le vitrail, lui enseignait l'énigme de la vie et de l'univers. En simplifiant, on constate que le programme iconographique suit la marche du soleil: l'Ancien Testament se développe sur le côté Nord, celui de l'ombre, alors que le Nouveau Testament occupe le côté de la lumière. À l'Ouest, là où le soleil couchant évoque la fin du jour, prend place le Jugement dernier. La vie de la Vierge tient une place également très importante dans le programme sculpté.

Très bien proportionnée - 130 mètres de long, 48 mètres de large, 35 mètres de haut sous voûte -la cathédrale est bâtie par étapes successives d'est en ouest avec quelques irrégularités (par exemple, la tour Nord est plus large que la tour sud. Son plan revêt la forme d'une croix latine inscrite dans un rectangle terminé en hémicycle. La cathédrale pouvait contenir 9000 personnes dont 1500 dans les tribunes.

Les portails de la façade

La façade, dominée par deux tours quadrangulaires de 69 mètres, est scandée par quatre contreforts qui déterminent trois travées contenant chacune un portail et une baie. Les séparations entre les trois étages sont vigoureusement marquées par la galerie des rois de Juda, par l'étage de la Vierge décoré de la statue de Marie entourée de deux anges, d'Adam et d'Ève, enfin par la haute balustrade ajourée. L'impression de grandeur et d'équilibre qui caractérise la façade tient à l'affirmation de ces lignes verticales et horizontales.

Trois portails donnent accès à l'édifice.

Le portail central est consacré au Jugement dernier : autour du Christ présidant à la pesée des âmes, les personnages sont sculptés avec des nuances, sans qu'on puisse proposer un nom de sculpteur. Job sur son tas de fumier manifeste une influence antique, tandis que les médaillons des vices et des vertus révèlent une personnalité sensible au sens monumental du relief, comme à la cathédrale de Reims. Au tympan, le Christ montrant ses plaies offre un changement stylistique considérable, intervenu vers 1230. Le modelé du visage est plein d'émotion, barbe et chevelure bouclent abondamment, la bouche esquisse un sourire. . Ces particularités, comparables à celles des apôtres de la chapelle haute de la Sainte-Chapelle achevée en 1248, révèlent sans doute la même main.

Les artistes qui travaillèrent, vers 1210, au portail de la Vierge (à gauche) privilégièrent la structure d'ensemble. Le couronnement de la Vierge figure au tympan: le Christ bénit sa mère pendant qu'un ange lui pose la couronne sur la tête. C'est dans cette scène qu'on observe le mieux l'ampleur et l'animation des drapés, opposées à la sérénité des physionomies.

Le portail dit de Sainte-Anne (à droite) a donné en grande partie de pièces sculptées entre 1160 et 1170 pour un portail plus étroit et réemployé au x eme siècle. Il conserve son tympan d'origine: la Vierge à l'Enfant est encadrée d'un roi et d'un évêque mal identifié qui pourraient bien être Louis VII et Maurice de Sully, fondateurs de la cathédrale ou Childebert et saint germain. Les pentures en fer forgé passent pour des chefs-d'œuvre de la ferronnerie du Moyen Âge.

Une galerie Royale

La galerie rois constitue une innovation car elle n'est pas seulement décorative, mais sert aussi de passage. Elle se compose de 28 arcades abritant les statues des rois d'Israël et de Juda, évoquant à la fois la généalogie du Christ et le patronage de la dynastie capétienne. Elles furent restituées au XIXe siècle par Viollet-le-Duc qui s'inspira des statues des cathédrales de Reims et de Chartres. Elles remplacent les statues originales qui furent enlevées et décapitées en 1793, parce que l'on croyait que ces effigies représentaient les rois de France. Une partie des têtes fut alors enfouie dans une fosse pratiquée dans le terrain que Jean-Baptiste Lakanal avait acquis en 1796, au n° 20 de la rue de la Chaussée d’Antin.

Ces statues «royales», que l'on croyait à tout jamais perdues, ont été retrouvées par hasard, en 1977, lors de travaux entrepris sur le terrain par la Banque française du commerce extérieur. Dans la fosse, on découvrit vingt et une têtes mutilées, empilées avec plus de 300 fragments sculptés. Il est surprenant de constater le soin avec lequel les têtes exécutées entre 1220 et 1230 étaient rehaussées de traces peintes délicates - du jaune pour les cheveux, du rouge pour la bouche, du noir pour les pupilles et les sourcils, du rose pour les joues - alors qu'elles étaient haut perchées sur la façade, loin des regards. Elles sont maintenant exposées au musée national du Moyen Âge.

Les Galeries supérieures

9,60 mètres de diamètre, ornant le centre de la façade, reprend le thème traité à la cathédrale de Chartres : La Vierge vénérée par les prophètes, les juges, les rois et les grands prêtres de l'Ancien Testament. Son réseau de pierre, jadis constellé d'étoiles sur fond d'azur, comporte dans la première circonférence 12 rayons, allusion aux 12 apôtres; la deuxième circonférence est partagée en 24 parties, chiffre évoquant les 24 vieillards de l'Apocalypse. Ses vitraux colorés illustrent les travaux des mois, les signes du zodiaque et les vertus et les vices. On remarque l'emploi nouveau du blanc, du jaune et du vert, à côté de l'accord traditionnel bleu et rouge.

La galerie ajourée aux arcades tréflées relie les deux tours qui n'ont pas reçu les flèches prévues. La balustrade dissimule des statues colossales de monstres et d'oiseaux nocturnes imaginés par Viollet-le-Duc. L'architecte peupla les parties hautes de pinacles, transforma les gargouilles en un bestiaire fantastique, rétablit la flèche détruite en 1792 et ajouta des statues d'apôtres. Victor Geoffroy-Dechaume, qui sculpta ces différents éléments, représenta Viollet-le-Duc sous les traits de saint Thomas.

Ne manquez pas

A vos pieds, portail ouest l'étoile de bronze marquant le point du kilomètre zéro à partir duquel sont mesurées toutes les distances exprimées au départ de Paris ou de France, Notre-Dame étant considérée comme le cœur de Paris et de la France.

Face à l'entrée principale en direction du siège de la police d'Haussmann un escalier descend vers, ce qu'à l'odeur on identifierait comme des W.C.publics souterrains, mais qui se révèle être l'escalier d'accès a la crypte, véritable musée archéologique fort bien agence.

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